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Interview de Michelle Jean-baptiste éditrice d’Owen Publishing

Dernière mise à jour : 23 sept. 2022


La nouvelle maison d’édition Owen Publishing sera présente au salon Livre Paris 2018. Nous avons posé 5 questions à sa fondatrice qui est aussi auteure et directrice de collection.


Pourquoi Owen ?


Michelle Jean-Baptiste : « Owen » signifie « bien né » en Gallois. J’ai choisi ce nom parce que j’adore la sonorité des prénoms celtes et puis le sens collait complètement avec notre objectif qui est de favoriser l’éclosion et la lecture d’œuvres belles, utiles et inspirantes. L’idée est d’offrir au lecteur des livres qui font du bien. Donc, ce mélange de « bien » dans le sens de « bon » et de « naissance », d’éclosion, d’ouverture, de croissance, c’était exactement ça. Et puis, c’est un nom qui se prononce bien dans toutes les langues, qui est court, facile à retenir (enfin je crois) et qui est à la fois doux et tonique. C’est tellement subjectif, exactement comme pour le choix du prénom d’un enfant.


Quelle est la particularité de cette maison d’édition ?


Je ne sais pas si nous avons une particularité, mais en réfléchissant, je crois que nous faisons d’abord voyager le lecteur. L’idée est de mettre à l’honneur des œuvres qui créent des ponts et qui ouvrent des fenêtres. Notre slogan, c’est d’ailleurs « Owen Publishing – Éditeur & Globetrotter ». Owen (j’en parle presque comme d’une personne) fait voyager à la fois dans l’espace, d’un pays à l’autre, d’une culture à l’autre mais aussi dans le temps avec des références historiques anciennes, contemporaines ou carrément avant-gardistes. L’idée est de favoriser la curiosité et d’étonner nos lecteurs en leur permettant de découvrir, de s’émanciper, de s’évader tout en s’informant et en se cultivant. Nous proposons aussi des livres et des coffrets cadeaux pour que l’expérience du lecteur soit totale avec pour certaines collections (Plaisir d’Offrir ou Trésors et saveurs du monde, par exemple) des coffrets Owen Beauty et Owen Gourmet qui associent le livre avec des produits gourmands ou de bien-être pour proposer aussi un voyage des sens pas uniquement intellectuel.


Pourquoi vous êtes-vous lancé dans cette aventure éditoriale alors que de nombreuses maisons mettent la clé sous la porte ?


Parce que j’y crois. Parce que, justement, tout n’est pas affaire que de profits et de marché. Parce qu’à un moment où les livres sont envisagés comme des produits jetables ou de grande consommation avec des durées de vie super limitées dans les bacs des libraires ou de la grande distribution, j’avais envie de permettre à des auteurs, à des histoires, à des contenus positifs, porteurs d’espoirs, d’exister et d’être diffusés plus largement. Et puis j’adore les livres… en tant que lectrice bien sûr, mais aussi en tant qu’auteur ; mais c’est vrai que si l’on m’avait dit, il y a encore quelques années, que je me lancerais dans l’édition, je ne l’aurais pas cru moi-même. Beaucoup de gens m’ont dit que c’était de la folie, et c’est vrai que, d’un point de vue rationnel, ce n’est pas raisonnable vu le marché et le piteux état du pouvoir d’achat. Mais il y a un moment où l’envie de créer quelque chose de bout en bout et d’en faire aussi une aventure collective est plus forte que la peur de se lancer. Ceci dit c’est un gros travail, c’est beaucoup d’investissement personnel, financier, de gros sacrifices, mais je crois que ça vaut le coup et j’espère que le temps nous donnera raison. Mais ce qui me donne confiance aussi c’est la mobilisation d’auteurs qui ont déjà édité et qui ont choisi Owen pour leurs publications et les retours des lecteurs et lectrices qui commencent à arriver et qui sont tellement touchants et encourageants.


Que va représenter pour vous cette présence au salon du livre de Paris ?


Pour nous, c’est une occasion unique et festive d’aller à la rencontre des lecteurs et des lectrices, justement, mais aussi d’autres personnes qui, comme nous, ont fait ce choix un peu fou du livre, de la transmission aussi. D’ailleurs nous allons fêter nos un an le samedi 16 Mars sur le salon en fin d’après-midi et c’est au plus près du public que nous voulons le faire, car sans le public nous ne sommes rien, nous n’existons pas. Sans le lecteur, les auteurs, éditeurs, distributeurs et libraires sont comme des fantômes. C’est la lecture et l’acquisition du livre qui font le livre, qui en font quelque chose de réel, de palpable, de vivant. C’est aussi une occasion géniale de créer de nouveaux liens, des passerelles. C’est inspirant. Ça booste. Et puis beaucoup de pays sont représentés, alors pour un éditeur qui aime faire voyager le lecteur, c’est le paradis. C’est aussi l’opportunité de rencontrer d’autres univers ; d’autres styles.


Y a- t-il un style Owen ?


Je ne sais pas. Je ne me suis jamais posé la question mais peut-être que le style d’Owen, justement, est de mixer les styles et les univers avec une trame commune un peu comme pour un tapis. Oui. Le style d’Owen ce serait comme celui d’un tapis très coloré avec un mélange de matières et de sources d’inspiration qui viendraient des quatre coins du monde.


Dominique Lancastre

27 février 2018


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